OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Daily Beast: dans l’antre de la bête http://owni.fr/2010/07/30/daily-beast-dans-lantre-de-la-bete/ http://owni.fr/2010/07/30/daily-beast-dans-lantre-de-la-bete/#comments Fri, 30 Jul 2010 08:12:26 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=23408 Je suis allé rencontrer Andy Mitchell, vice-président chargé du business development du jeune site d’infos The Daily Beast.

Andy Mitchell

Lancé il y a deux ans, The Daily Beast fait partie des jeunes loups des médias. Il affiche 5 millions de visiteurs uniques (chiffres internes) et un vrai ton: moderne, urbain, capable de faire du trash haut de gamme et de parler littérature ou gastronomie. The Daily Beast met en scène l’information : le meilleur des autres, à travers un journalisme de liens très packagé. Et la sienne : blogs, recommandations de personnalités et une poignée d’histoires originales.

Les locaux sont situés dans un building ultra-moderne (dans le hall: une immense mappemonde montre en temps réel des datas sur les principaux réseaux sociaux…). L’immeuble se dresse au bord de l’Hudson River, sur la 18eme avenue, dans le quartier hype de Chelsea.

A l’intérieur, ambiance Google avec un open space organisé autour d’un espace détente coloré rempli de bonbons, gâteaux, fruits et boissons fraiches.

Le staff de The Daily Beast n’est pas encore très étoffé. On est encore en mode start-up. Un seul technicien, le responsable, le reste des développeurs est externalisé à Bogota.

L’équipe éditoriale est composée de 8 journalistes qui tournent 20h/24. Ils rédigent les articles et sélectionnent les liens pertinents du moment. Le journalisme de liens est d’ailleurs en partie externalisé (une agence s’en charge). Le reste est produit par une centaine de freelances payés à l’article. Le site produit 10 à 12 histoires par jour, mais c’est le journalisme de liens qui draine la plus forte audience, avec les diaporamas photos.

La cible : très urbaine, entre 30 et 40 ans. Mais The Daily Beast cherche à toucher les 20-30 ans, plus difficiles à capter sur l’info. Pas d’orientation politique, à la différence de sa grande soeur Huffington Post. “Nous sommes poly-politiques” plaisante Andy Mitchell.

Côté business model, le média en est encore à ses balbutiements. Mais la démarche est intéressante.

The Daily Beast possède sa propre petite équipe commerciale (Andy est resté vague sur les chiffres) composée d’internes et de freelance. “Notre modèle repose à 100% sur la publicité. Mais nous ne faisons pas de display”. Un choix radical. Mais Andy cherche à recréer de la rareté: “Les utilisateurs ne regardent plus les pubs display”, constate-t-il.

Son équipe personnalise donc les campagnes pour le site, sans rencontrer trop de problèmes du côté des agences en cherchant des formats originaux qui attireront l’attention de l’internaute. Comme ici, avec une publicité qui vient s’engouffrer dans le texte de l’article :

Les publicités du Daily Beast

Nous arrivons à maintenir des CPM entre 20 et 40$”. Ce qui est plutôt exceptionnel (The Huffington Post tourne autour de 8$). Mais le nombre de campagnes est encore très faible.

The Daily Beast joue sur sa communauté : du contenu de qualité, une forte personnalité… Nous générons une audience qualifiée et influente”, argumente Andy.

Reste à transformer l’essai, ce qui dépendra de la capacité de The Daily Beast a développer son audience. Mais la démarche a le mérite d’être cohérente.

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(Illustration: photo d’Andy Mitchell, par The New Yorker)

Billet initialement publié sur la Social NewsRoom, le blog de Benoît Raphaël.

A voir aussi sur la Social NewsRoom : Wikileaks, un modèle pour l’info & Quel avenir pour le “media on demand” ?

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“Ma région vu d’ici”, des forums locaux lancés par Radio France http://owni.fr/2010/02/15/ma-region-vu-dici-des-forums-locaux-lances-par-radio-france/ http://owni.fr/2010/02/15/ma-region-vu-dici-des-forums-locaux-lances-par-radio-france/#comments Mon, 15 Feb 2010 15:49:39 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=8204

Cette initiative de Radio France, dont m’a parlé le responsable, lors d’un brunch ce midi, m’a semblé tellement intéressante, et même innovante (qui plus est émanant d’un mastodonte tel que Radio France) qu’il m’a semblé intéressant d’en dire un mot ici.

Alors que les élections régionales approchent, Radio France Bleu a eu la bonne idée d’ouvrir, lundi dernier, le site MaRégionVudici. Un site qui fait l’objet d’une campagne de pub sur les radios du groupe, mais aussi, ces prochains jours, sur France Télévisions, en PQR, ainsi que dans Le Point, qui est partenaire. Il s’agit “d’une opération commune à l’ensemble des chaines du groupe , mais qui a pour vitrine logique, s’agissant des régions , France Bleu. L’opération durera 3 semaines, en amont des régionales”, m’expliquait mon interlocuteur. L’idée étant donc, via la vitrine France Bleu (la radio du groupe perçue comme la plus proche des gens, moins CSP ++ que France Info et Inter), de susciter le débat auprès des internautes-auditeurs à propos de leur région : sur le patrimoine, la qualité de vie, leur rapport à leur région, son dynamisme…

En creux, cela permettra de faire remonter aux élus (ou aspirants) un succédané des sujets de préoccupations de certains internautes-citoyens attentifs. Une initiative sans précédent, par laquelle Radio France teste une nouvelle manière d’utiliser le web, avec un aspect communautaire. J’aime bien cette idée de carte de France interactive : un clic sur une des régions permet d’accéder directement aux forums et questions soulevées par les habitants. Cette initiative n’est pas sans rappeler ce qu’expérimentent déjà plusieurs groupes de presse quotidienne régionale sur leurs sites web, comme Le Télégramme.

> Article initialement publié sur Miscellanees.net

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Se mettre à l’écoute des gazouillis de la twittosphère locale http://owni.fr/2009/10/30/se-mettre-a-lecoute-des-gazouillis-de-la-twittosphere-locale/ http://owni.fr/2009/10/30/se-mettre-a-lecoute-des-gazouillis-de-la-twittosphere-locale/#comments Fri, 30 Oct 2009 12:43:40 +0000 Loïc Haÿ http://owni.fr/?p=5037

A en croire le titre d’un article publié sur blog-territorial (communication & collectivités), « Twitter se propage dans les collectivités ». Après vérification, l’utilisation du célèbre réseau social de microblogging par les institutions publiques territoriales ne concerne qu’une toute petite minorité d’entre elles. Muni du moteur de recherche et de la nouvelle fonction de gestion de listes de Twitter, nous avons pu répertorier 37 comptes officiels de collectivités locales (voir la liste @LoicHay/collectivites-locales/members), tous échelons territoriaux confondus (7 conseils régionaux, 5 conseils généraux, et 25 communes de toutes tailles).

La propagation annoncée est donc toute relative …

Sans doute s’amplifiera-t-elle à mesure de la croissance du nombre des utilisateurs de Twitter (12 millions estimés), et en particulier de celle des utilisateurs français (125 000 estimés) ? Pour rappel et à titre de comparaison, Facebook rassemble aujourd’hui plus de 300 millions d’adeptes, dont 13 millions de français.

Sans doute que la médiatisation de Twitter en France (voir le dernier épisode hyper-médiatisé autour de #jeansarkozypartout) apportera son lot de nouveaux utilisateurs, mais surtout que les collectivités découvriront progressivement tous les avantages qu’elles peuvent tirer de leur utilisation de cette plate-forme. D’autres, moins bien intentionnés, en sont conscients : nous avons détecté, au cours de nos recherches, des tentatives non dissimulées de cybersquattage de comptes Twitter telles que @mairieparis, @mairietoulouse ou @mairiemarseille.

Sans doute que de nombreuses collectivités sont toujours en attente (elles observent, elles évaluent et se questionnent) avant d’assurer une présence et d’apprendre à se positionner au sein de la twittosphère. S’engager sur la voie d’une communication dialogique au sein d’un réseau social en ligne, développer des interactions, voire animer une communauté n’ont rien de naturel pour les institutions locales. Certaines, déjà présentes, se contentent ainsi de relayer leurs informations pour ne pas trop s’exposer aux dangers présumés de relations trop directes avec les citoyens, les habitants, ou les usagers des services publics.

Pourtant, c’est bien dans les échanges que le potentiel d’usage de Twitter peut véritablement se révéler. Mais aussi dans l’expérimentation de micro-actions. Par exemples, le tag #rennes permet de cristalliser le dialogue entre les habitants et avec la ville, la ville de Toulouse propose une liste de comptes d’acteurs locaux @mairie_toulouse/toulouse-pratique, le conseil général de Seine-et-Marne s’appuie sur @77enprojets pour compléter son dispositif en ligne visant à co-construire l’avenir du département, etc …

Parallèlement aux collectivités, tout comme dans le développement du web local, d’autres acteurs, individuels ou collectifs, s’investissent dans la twittosphère locale. Les médias, en particulier la PQR (voir la liste @sbailly/medias/members), diffusent leurs informations de proximité. Les blogs locaux d’initiative citoyenne consolident leurs conversations et augmentent leur audience via des comptes Twitter (voir la liste @grebert/webcitoyen/members). Mais Twitter, via ses fonctions de recherche avancée et son interface de programmation (API), permet aussi de rendre visible une forme assez inédite de l’expression locale en ligne : celle de tous ses utilisateurs et en temps réel !

Il est en effet possible d’isoler et de rassembler l’ensemble des gazouillis (les tweets ou micro-messages publiés sur Twitter) concernant un territoire en opérant des filtres sémantiques (mot-clés) et/ou géographiques (paramètres de localisation des comptes). C’est en exploitant cette capacité que deux blogueurs-développeurs nantais, @FGRibreau et @simonrobic, ont depuis peu mis en place des interfaces web d’agrégation locale, déployées aujourd’hui sur 15 villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille, Nantes, Rennes, Brest, Grenoble, Strasbourg, Nice, Montpellier, Cannes, Angers), qui permettent de suivre l’ombre portée d’un territoire « en direct de Twitter ».

Avant eux et dans une optique plus artistique, le collectif We Love The Net a réalisé Stweet, une application hybride (mashup) qui, en croisant Twitter et Google Street View, permet de géolocaliser et de visualiser les micro-messages (tweets) dans un panorama photographique urbain.

Ces initiatives font écho avec nos expériences événementielles de murs contributifs et, plus particulièrement, avec le prototype de TwittyWall imaginé par @CharlesNepote de la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) dans le cadre du programme Villes 2.0. Mais, elles démontrent surtout concrètement que le territoire numérique peut devenir (est déjà) un territoire partagé qui se nourrit de tout ce qui s’exprime dans l’entrenet local. A chacun de trouver sa place et de jouer son rôle, mais à condition de le faire ensemble et au bénéfice de tous.

Dès lors, cette perspective implique de faire un premier pas : se mettre à l’écoute des gazouillis de la twittosphère locale !

» Article initialement publié sur http://loichay.tumblr.com/

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