OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Saul Williams: “ceux qui peuvent gagner, ce sont les artistes” http://owni.fr/2011/02/27/saul-williams-ceux-qui-peuvent-gagner-ce-sont-les-artistes/ http://owni.fr/2011/02/27/saul-williams-ceux-qui-peuvent-gagner-ce-sont-les-artistes/#comments Sun, 27 Feb 2011 15:12:20 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=48613 Nous avons rencontré Saul Williams lors du Midem 2011, le marché international du disque et de l’édition musicale, alors que la sortie de son nouvel album Volcanic Sunlight est prévue pour le printemps 2011.

Saul Stacey Williams est poète, acteur, écrivain, chanteur, rappeur, artiste multi-instrumentiste…c’est un slammeur reconnu lorsqu’il est sollicité pour tenir le rôle principal du film de Marc Levin Slam en 1998. Il sort deux albums avant d’offrir The Inevitable Rise And Liberation Of Niggytardust, un album co-écrit et co-produit par Trent Reznor, le fameux leader du groupe NIN (Nine Inch Nails), en 2007 et en Pay What You Want (ou Prix Libre).

A Cannes, il n’a accepté qu’une seule interview, celle d’OWNImusic et après avoir annulé tous les concerts prévus en Europe, il a gardé la seule date du Midem Talent. Une première date face à un parterre de professionnels, qui montre à quel point cet artiste est un explorateur visionnaire, provocateur, dont le talent ne peut être ignoré puisque son succès a été maintes fois validé et que l’attente du prochain album semble interminable pour les fans.

Après une petite session de négociation avec son label, il nous reçoit dans sa chambre d’hotel. Sa voix grave est apaisante, son discours aussi intègre que sa musique. Saul Williams est connu pour être un artiste “hors piste”, il est un concept à lui tout seul et cette rencontre nous a permis de comprendre la particularité de sa démarche.

Il nous explique sa perception des changements qui s’opèrent dans le monde et comment selon lui la musique et les arts en général peuvent en bénéficier. Saul a été l’un des premiers à être honnête avec son public en se réappropriant le choix qu’il avait déjà, celui de payer ou pas pour ses créations. Saul n’est pas un homme rebelle avec un esprit de contradiction systématique, mais il sait que la vie est une question d’équilibre et que chaque projet est à traiter au cas par cas.

Nous savons que cette vidéo ne pourra en aucun cas reconstituer ce que dégage le personnage, mais nous estimons que son discours est pertinent, même si les sujets abordés dans cette interview sont analysés chaque jour par des journalistes. Nous trouvons captivant que pour une fois, cette ère de mutations soit évoquée par un artiste et non un professionnel du secteur.

Ci dessous, l’interview réalisée par OWNImusic:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Premier clip extrait de l’album “Volcanic Sunlight” : Explain My Heart

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Saul Williams a lancé la promotion de Volcanic Sunlight en Novembre avec une campagne QR code. En scannant ce code à l’aide d’un smartphone, vous pourrez télécharger gratuitement le premier extrait intitulé Explain My Heart en échange d’une adresse email:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Retrouvez l’interview intégrale, bientôt sur OWNImusic.


Montage vidéo : Romain saillet. Crédit musique : Artner

Illustrations CC FlickR: lavid

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Birdy Hunt au Bus Palladium : un petit goût de Radiohead! http://owni.fr/2011/02/16/birdy-hunt-au-bus-palladium-un-petit-gout-de-radiohead/ http://owni.fr/2011/02/16/birdy-hunt-au-bus-palladium-un-petit-gout-de-radiohead/#comments Wed, 16 Feb 2011 15:37:02 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=30384 Si vous nous lisez depuis quelques mois, vous savez que nous suivons attentivement les jeunes rockers parisiens de Birdy Hunt, qui nous ont offert le titre Only Love ici même. Après un premier concert au Bus Palladium en octobre dernier, le sextet réinvestit la mythique salle parisienne en tête d’affiche le samedi 19 février prochain.

Pour l’occasion le groupe voit grand et propose à ses fans une opération originale dans le style de celle mise en place par les fans de Radiohead en août 2009, et dont nous vous parlions en septembre dernier. Samedi, les fans de Birdy Hunt seront invités à filmer sous quelque format que ce soit l’une des chansons du set, puis à envoyer leur(s) vidéo(s) qui seront ensuite montées pour former un clip collaboratif. Nul doute que Marc et sa bande pourront compter sur leur fan base de plus en plus solide, et largement réactive lors de la sortie de leur premier EP en téléchargement libre sur leur site, ainsi qu’en vinyle.

A l’occasion du concert du 19, nous vous proposons de gagner 5×1 place pour aller applaudir les Birdy et participer à cette opération qui promet un joli résultat. Pour jouer ? Suivez notre Twitter entre mercredi et samedi, toutes les instructions y seront.

Le groupe, en partenariat avec OWNImusic, vous proposera également de gagner un verre en sa compagnie après le concert, ainsi qu’un vinyle dédicacé. Pour jouer ? Il vous suffira de prendre l’une des cartes distribuées à l’entrée de la salle, et d’espérer qu’elle soit tirée au sort par Birdy Hunt au cours du concert. Vous pourrez également accéder à un site spécialement crée par OWNImusic pour l’occasion, grâce au QR code imprimé sur la carte.

A samedi donc pour une bonne dose de rock’n'roll !

Et pour écouter Birdy Hunt, c’est par ici ! http://onlylove.viinyl.com/

BIRDY HUNT – Pictures of the None by birdyhunt

www.birdyhunt.fr ?twitter.com/BirdyHunt ?facebook.com/birdyhuntofficial

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Marketing musical : la voie du QR code http://owni.fr/2011/02/01/marketing-musical-la-voie-du-qr-code/ http://owni.fr/2011/02/01/marketing-musical-la-voie-du-qr-code/#comments Tue, 01 Feb 2011 06:30:22 +0000 Emmanuel Parent http://owni.fr/?p=29986 Après des études de philosophie et de musicologie, Emmanuel Parent a obtenu un doctorat d’anthropologie à l’EHESS en 2009. Il est chercheur associé au LAHIC et membre du programme ANR Improtech. Co-responsable de la rédaction de Volume! la revue des musiques populaires, il travaille depuis 2009 au Pôle régional des musiques actuelles des Pays de la Loire, en tant que chargé de l’observation.

Le dernier album de Gratuit, projet du musicien nantais Antoine Bellanger (Belone Quartet), a récemment fait l’objet d’une promotion d’un genre nouveau, grâce aux QR Codes (quick response code), aussi appelés carrés d’empreinte. « Rien » est un album d’indie pop lo-fi à la croisée du rock dadaïste et de l’électro, paru à la rentrée et coproduit par 4 labels de la région nantaise Kythibong/Ego Twister/Lespourricords/Hang the DJ (voir la présentation détaillée sur le site d’Ego Twister). Étouffant dans le paysage économique actuel du marché du disque, les labels indépendants fabriquent parfois des œuvres fuyant les logiques rationnelles et rentables. « Rien » a ainsi pris la forme d’un disque vinyle luxueux, « totalement déraisonnable » selon Ego Twister, édité à 300 exemplaires numérotés, assorti d’un coupon numérique et d’une sérigraphie du designer Force béton.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le clip “Mon sang” de Gratuit, par Pauline Deniel et Vincent Pouplard

Parallèlement à la sortie médiatisée de façon plus classique sous la forme de chroniques, interviews et autres clips sur Youtube, Gratuit a souhaité diffuser ses morceaux d’une façon nouvelle, à la fois innovante numériquement et pourtant difficile d’accès. Il cultive ainsi les vertus cardinales et paradoxales ­de la pop indépendante : être à la fois populaire et tout en restant réservée aux initiés. L’artiste a mis en place une forme de diffusion qui relève autant du marketing viral que de la performance, voire du land art.

La chanson « Séduire », par Gratuit

En effet, secondé par un collectif mystérieusement nommé streetcode, Gratuit a déposé les huit chansons de son album dans Nantes grâce à des QR codes qui permettent au marcheur muni d’un Smartphone de télécharger un à un les titres de l’album… et de savoir où aller chercher le suivant.

Qu’est-ce qu’un QR Code ?

Le QR Code est un code barre à 2 dimensions qui permet de stocker des informations numériques (textes, SMS, adresses de site web, etc.). Il peut-être déchiffré à partir d’un téléphone mobile équipé d’un appareil photo et du lecteur approprié. Imprimé sur un support ou placé dans l’environnement urbain, il permet de relier l’espace physique et l’espace numérique.

En disséminant les chansons dans l’espace urbain, le collectif Streetcode invite les auditeurs à un parcours dans la ville, pensé à l’origine en fonction du temps que dure l’album. On passera ainsi de la friche de Chantenay à une librairie nantaise (l’Index), un restaurant de l’Île de Nantes (le bien nommé « café du progrès »), puis à un squat artistique assez actif actuellement (Bitche) pour terminer chez le disquaire indépendant au cœur de la scène musicale locale, Mélomane. Cette marche dans la ville invite à découvrir des lieux qui font sens et dessine une cartographie située, impliquée, voir militante de l’espace urbain.

La friche de Chantenay a ainsi été revisitée par des grapheurs qui ont peint un immense QR Code qu’on pourrait flasher depuis un hélicoptère ou une des grues posées non loin. L’album, en s’incarnant ainsi concrètement dans l’espace de la ville, accède à une dimension plastique et performative délocalisée, loin du seul temps et lieu du concert.

La forme d’une ville

Dans son livre La forme d’une ville, l’écrivain Julien Gracq invitait le marcheur à déambuler dans la ville de Nantes pour en faire une expérience plus profonde : « Il n’existe nulle coïncidence entre le plan d’une ville dont nous consultons le dépliant et l’image mentale qui surgit en nous, à l’appel de son nom, du sédiment déposé dans la mémoire par nos vagabondages quotidiens. »

Gageons qu’en se doublant d’une expérience auditive via les QR Codes, cette marche dans la ville à laquelle nous invitent Gratuit et le collectif streetcode se personnalise un peu plus et s’emplisse d’émotions pluri sensorielles à même d’affecter nos représentations habituelles de la ville.

Voir la carte des balises qr code de l’album « Rien »

Balbutiante en France, cette technologie semble promise à un avenir important. Elle a d’ailleurs déjà été utilisée dans la pop, notamment par les Pet Shop Boys en 2007, ou par DJ Spooky lors de la biennale Experimenta de 2010. Son utilisation est beaucoup plus développée en Corée ou au Japon, pays où elle a été initialement mise au point dans les années 1990.

Plus proche de nous, le centre de musique traditionnelle Ethnodoc en Vendée a mis en ligne un teaser sur son utilisation expérimentale à Noirmoutier, sur la commune de la Barbâtre, où le premier circuit de découverte patrimoniale a été inauguré le 3 octobre dernier. Ethnodoc entend promouvoir son usage pour valoriser les innombrables archives photos, musicales et vidéos collectées depuis une trentaine d’années.

Par le complément d’informations multimédias qu’il peut aisément mettre à porter du passant, le QR Code se transforme en un puissant allié pour les défenseurs du Patrimoine culturel immatériel. Depuis sa mise en place, ce parcours de QR codes a d’ailleurs créé du lien social : à plusieurs reprises des touristes ont sonné chez les habitants pour retrouver la trace des musiciens évoqués dans les contenus en ligne qu’ils venaient de flasher.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Efface tes traces

Notons que cette évolution technologique (et tout le potentiel d’i-réalité, de balises numériques et de géolocalisation des contenus numériques via les téléphones portables, qui la sous-tend) vient questionner à nouveaux frais une tendance de la modernité et de l’impact des nouvelles technologies sur l’individu.

Depuis la révolution industrielle, la technique avait principalement eu pour effet de lisser et de standardiser l’expérience des hommes, en reproduisant mécaniquement les objets culturels et les marqueurs spatiaux qui construisaient leur environnement quotidien (pensons aux non-lieux analysés par Marc Augé). On peut désormais remarquer que les innovations numériques s’appliquent au contraire à individualiser au maximum les expériences des consommateurs. (Afin, précisément, de rester « grand public ». C’est le paradoxe analysé par Frédéric Martel dans son livre Mainstream.)

On pourrait mobiliser ici les réflexions de Walter Benjamin dans ses essais sur Baudelaire, où sont analysés les effets de dépersonnalisation induits par les mutations de la ville moderne. L’expérience moderne et bourgeoise de la ville conduit selon Benjamin à faire disparaître les traces que les hommes avaient inscrites autour d’eux pour habiter leur quotidien. L’exemple du passage à la numérotation des maisons dans Paris du début du XIXe siècle vaut, pour Benjamin, illustration de ce phénomène :

« Depuis la révolution française, un réseau étendu de surveillance avait pris de plus en plus étroitement dans ses mailles la vie civile et bourgeoise. On peut prendre comme point de repère pour mesurer les progrès de la normalisation la numérotation des immeubles dans la grande ville. En 1805, l’administration de Napoléon l’avait rendue obligatoire pour Paris. Cette simple mesure de police avait, il est vrai, rencontré des résistances dans les quartiers prolétaires ; on lit encore en 1864, au sujet du Faubourg Saint-Antoine, le quartier des ébénistes : ‘‘Lorsqu’on demande son adresse à un habitant de ce faubourg, il donnera toujours le nom que porte sa maison et non le numéro froid et officiel.’’ De telles résistances sont naturellement impuissantes à la longue contre les efforts déployés pour compenser par un réseau multiple d’enregistrements l’absence de traces qui accompagne la disparition des hommes dans les masses des grandes villes. »

La ville moderne aurait broyé l’individu sous son architecture de verre, de fer et de béton, désormais insensible à l’érosion du temps et de l’homme. C’est pourquoi Bertol Brecht, grand complice de Benjamin au cours des années 1930, apostrophait le passant dans son Manuel pour les habitants des villes avec cet inquiétant conseil : « Efface tes traces ! ».

Les balises numériques que sont les QR codes sont-elles un des artifices techniques qui retourne cette tendance pour réinscrire des traces nouvelles dans l’environnement urbain ? Certes, on pourra redouter les récupérations politiques, commerciales et administratives dont peuvent être porteuses ces nouvelles applications numériques. Il est néanmoins heureux que des initiatives venant du rock indépendant ou des musiques traditionnelles soient à même de s’emparer de telles opportunités. Voilà qui vient nous rappeler que la technique reste toujours à la merci de détournements au service d’usages multiples, perpétuant l’invention du quotidien par les marcheurs de campagne et autres habitants des villes.

Références bibliographiques

Marc AUGE, Non-lieux. ntroduction à une anthropologie de la sur-modernité, Paris, Seuil, 1992.

Walter BENJAMIN, « Le Flâneur », Charles Baudelaire, un poète lyrique à l’apogée du capitalisme, Trad. Jean Lacoste, Paris, Payot, 1979, p. 74.

Walter BENJAMIN, « Expérience et pauvreté », Œuvres II, Paris, Gallimard, 2000.

Walter BENJAMIN, « Paris Capitale du XIXe siècle (exposé de 1939) », Paris Capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Trad. Jean Lacoste, Paris, Cerf, 1989.
Bertol BRECHT, Manuel pour les habitants des villes, L’Arche, 2007.

Michel de CERTEAU, L’invention du quotidien. Art de faire I, Paris, Gallimard, 1990.

Julien GRACQ, La forme d’une ville, Paris, José Corti, 1985, p. 2-3.

Gérôme GUIBERT, Analyse d’un courant musical : l’indie pop, mémoire de maîtrise, Nantes, 1998.

Frédéric MARTEL, Mainstream. Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, Paris, Flammarion, 2010.

Emmanuel PARENT, La Forme d’une ville. Histoire, urbanisme et mémoire, l’exemple de Nantes et de Chantenay, Séminaire Territoire virtuel organisé par le collectif APO33 en novembre 2005.

Article initialement publié sur le site Cultures Sonores

Crédits photos : Flick CC Fluid Forms

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Les enjeux des médias sociaux pour les marques http://owni.fr/2010/09/28/les-enjeux-des-medias-sociaux-pour-les-marques/ http://owni.fr/2010/09/28/les-enjeux-des-medias-sociaux-pour-les-marques/#comments Tue, 28 Sep 2010 12:37:17 +0000 Genaro Bardy http://owni.fr/?p=27891 Titre original : Les Médias Sociaux et les Marques : La Bataille de la Matérialisation. Nouveaux Formats, Nouveaux Enjeux.

Jusqu’en 2005 la problématique pour une marque sur Internet était simple. Comment les fonctionnalités interactives vont :

  • présenter ma proposition de produits / services de la manière la plus efficace ?
  • transformer un visiteur de mon site / lecteur de ma pub en client ?

Les sites web ont changé

Le développement de médias de conversation est un eldorado pour les marques à beaucoup d’égards :

Mais l’analyse simple des mécaniques de réseau qui se développent sur les médias de conversations comme Twitter ou Facebook devrait nous confirmer ce que nous savons déjà :

  • les conversations n’ont pas pour objectif de passer à un acte d’achat
  • la relation avec les marques pour les individus est exceptionnelle sur les médias sociaux

En d’autres termes, utiliser les médias sociaux avec un objectif strictement commercial est une aberration dans l’appréhension de l’outil et de sa finalité.

Une conversation a pour issue une relation

On pourrait formuler de nombreuses exceptions avec l’économie qui se développe sur Facebook, notamment par l’intermédiaire de pages fan.

  • Facebook a atteint une taille gigantesque qui autorise toutes les stratégies commerciales conventionnelles
  • le temps passé par les internautes est le véritable enjeu de Facebook et du positionnement des marques dans la vie ou le temps de cerveau de ses clients potentiels
  • si vous ne deviez choisir qu’un seul outil pour une stratégie web ? Pas de site, et rien d’autre qu’une page Facebook, cela pourrait très bien fonctionner. Facebook est uncouteau suisse très bien armé.-

MAIS une conversation n’engendre pas un acte d’achat ! Une conversation a pour issue une relation.

Ce qui transforme un visiteur en client, c’est un bénéfice

Retournez le problème dans tous les sens, si je rentre en conversation avec une marque, un community manager, un logo ou une pub, en aucun cas je ne me propose de passer à un acte d’achat.

Au mieux j’ai une attitude ludique vis a vis de la marque, et je participe à la diffusion virale d’un message.

Non. Ce ne sont pas les conversations qui transformeront des visiteurs en clients.

Ce qui transforme un visiteur en client, c’est un bénéfice. Qu’il prenne la forme d’une promotion, réelle ou perçue, ou d’une simple commodité comme la vente à distance.

Promotion ou VAD

La place des marques sur les médias sociaux

Les marques n’auraient-elles pas leur place sur les médias sociaux ?

Bien sur que si. Mais pas dans la forme qui pourrait être évidente a priori.

L’enjeu n’est pas pour les marques de prendre part à des milliers de conversations avec des batteries de community manager. La bataille se situe ailleurs.

Prenons les 2 exemples des réseaux stars, nous verrons que les marques y ont toute leur place

  • Facebook est leader sur le display et est en train de gagner une victoire essentielle dans le panel Media à disposition des entreprises
  • les “sponsored tweets” de Twitter montrent une réelle efficacité en étant validés par l’outil uniquement s’ils sont partagés par les utilisateurs

On voit bien dans ce dernier exemple que la diffusion par les utilisateurs correspond à la validation d’un bénéfice perçu.

Pardon pour les confrères de Twitter ou Facebook, ces réseaux parlent simplement à plus de monde, ces constats valent aussi pour vous.

Tweete ta promo

L’enjeu pour les marques est la matérialisation

Vous voulez entrer en conversation ? Gardez ça pour le CRM.

Avec 145 millions d’utilisateurs d’un coté et 500 millions de l’autre pour Twitter et Facebook, quel est l’enjeu de ces milliards de conversations qui se tiennent chaque jour ?

Ce que j’appellerai la matérialisation.

Il convient pour une marque de se poser la question en ces termes :

comment transformer une interaction en occasion de business, en bénéfice perçu par l’utilisateur ?

Et à moins que votre business model ne repose sur une vente à distance, pour laquelle le web est un outil idéal, la transformation d’une interaction en occasion de vente passera toujours par LE LIEU où se trouve votre client, ou en l’occurrence l’utilisateur des médias sociaux.

L’outil de matérialisation serait donc géo-localisé.

La matérialisation passe par la géo-localisation


Foursquare sur Times Square

Nous venons ici de tracer quelques contours qui aboutissent à un regard très différent sur la publicité gigantesque sur Timesquare d’un nouvel entrant nommé Foursquare dont la particularité est de proposer deux expériences majeures dans l’adoption des médias sociaux : le jeu, et donc la localisation.

Pendant que Google et Apple s’écharpent sur un marché très juteux lui aussi par ailleurs, celui de la musique. Facebook se positionne clairement sur un marché qui présente un potentiel au moins aussi grand : la base de données d’entreprises locales.

Le principal acteur du secteur en dehors de la France ? Google, bien justement.

Facebook Places est le premier pion, bien discret, dans une offensive massive contre la puissance incontestable de l’outil Google maps.

Les armes à disposition pour la matérialisation: quels sont les nouveaux formats ?

Une fois cet enjeu définit, essayons d’explorer quelques manières de transformer une interaction en expérience de marque réelle et locale :

  1. la puce RFID
  2. le QR code
  3. la réalité augmentée
  4. le statut

Dans tous les cas, ces moyens ne pourront être validés que si un bénéfice est perçu par les utilisateurs. Dans tous les autres cas les clients ne prendront pas le temps de s’y attarder.

Ce que j’appelle “Matérialisation” correspond ici à la transformation en action physique d’une interaction numérique, notamment sur les réseaux sociaux.


Facebook = Qui ? Enjeu = Où ?

1. Rfid : la puce qui suit les clients

Tout ce que la pub compte de veilleur est maintenant au courant des initiatives de Coca-Cola ou Diesel qui utilisent des ressorts classiques des réseaux sociaux pour interagir avec des clients “IRL“.

L’exemple de Coca-Cola est emblématique: l’utilisation d’une puce RFID permet de mettre a jour automatiquement un statut Facebook.

L’objectif est ici d’associer clairement une expérience ludique à la marque.

Dans tous les autres cas, la puce RFID est un corps étranger dont les internautes n’auront probablement pas besoin.
Ils ont déjà un portablesmartphone pour interagir avec leur environnement.

La puce RFID est un moyen de rendre connectable des objets qui ne le sont pas à priori, ce qui n’est pas le cas des homo sapiens sapiens des pays développés puisqu’ils ont un portable GPS.

En conséquence, pensez à tous les objets dans lesquels vous pouvez introduire une puce RFID (pas là bande de cochons) et vous aurez devant vous un média potentiel qui agit sur Facebook en même temps que son utilisateur.

Intéressante perspective pour un marketeux …

Cliquer ici pour voir la vidéo.

2. QR Code : le média qui est déjà là

Les formats sont en constante évolution, mais ils sont toujours assujettis au média qui les transporte.

Le QR Code est en effet un objet publicitaire qui est par nature géolocalisé. Il se trouve sur un support 2D, donc une pub si ce support est exploité par une marque. Cette pub ce trouve elle-même sur un média acheté ou possédé par la marque.

En proposant un QR Code dans un format publicitaire, une marque a la possibilité de faire le chemin inverse d’une puce RFID :

  • Passer d’une expérience de marque, selon que le QR Code soit sur une pub ou sur un lieu de vente, à un téléphone portable et une expérience interactive.
  • Nous avons vu par ailleurs que le mobile était déjà notre principal moyen de localisation pour les clients.

De la même manière, il est intéressant de se poser la question : comment un QR code peut proposer une expérience innovante ? Car il est bien évident qu’il peut être générateur de bien d’autres choses qu’un simple lien vers un site web ou une pub YouTube, quant on voit le nombre d’applis présentes maintenant sur un smartphone.

Si votre réponse contenait Twitter ou Facebook, il est probable que vous soyez sur une voie intéressante. :)

3. La réalité augmentée : L’expérience de marque localisée

J’ai déjà exprimé pourquoi la réalité augmentée est en réalité un outil de localisation.

La réalité augmentée est une expérience qui dépend du lieu de son utilisateur, que l’interface soir sur un lieu de vente ou sur un mobile, c’est donc clairement une technologie liée à la géolocalisation.

De la même manière, il convient pour une marque d’envisager comment cet outil, notamment sur un portable, peut inter-agir avec le social graph de son utilisateur, que ce soit sur facebook ou ailleurs.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

4. Le statut : simple comme un bouton like


Le Statut est associé à une promotion

Vous pouvez vous demander ce que le statut, si simple en apparence, viens faire au milieu de technologies si avancées. Et vous avez bien raison.

Je considère que le statut est celui qui a le plus de potentiel de matérialisation :

  • Le statut est simple
  • Le statut est gratuit
  • les utilisateurs y sont de plus en plus éduqués

Ne nous y trompons pas, le check-in de foursquare est bien un statut. Il est simplement localisé et associé à un emplacement plutôt qu’à une position lat./long.
Mais il reste l’expression d’un statut. Tout comme le fait d’aimer un objet social avec facebook.

Pourquoi le statut est une occasion de business ?

N’ai-je pas introduit ce billet en arguant que les conversations ne généraient pas des clients ? Pas exactement. Pas si elles sont géo-localisées. Pas si elles donnent accès à un bénéfice.

Associez une promotion à un statut localisé, vous aurez une occasion de vente.

Et c’est précisément ici qu’entre en ligne de compte un acteur qui est LA rising star de l’année : Groupon.

Groupon offre des promotions dans votre ville.
On ne peut pas plus simple. On ne peut pas plus efficace.

Imaginons un instant que Groupon se paye Foursquare.

Ça aurait de la gueule. Et Facebook pourrait se faire du souci. Mais je pense que Facebook s’y prépare.

Je sais pas vous mais je sens qu’on va bien s’amuser.

Références:

> Article initialement publié sur Narominded.com

> Illustration FlickR CC : Will Lion

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